15 mai 2009

29 millions pour alléger les obèses

J’avais déjà prépare la deuxième partie de mon blog sur les souliers de course, mais j’ai abandonné de la publier. Car ce soir, j’étais estomaqué. J’ai lu un article portant le titre de cet envoi sur Canoe.com (http://www.canoe.com/archives/infos/quebeccanada/2009/05/20090515-162921.html), transmis de la Presse Canadienne, qui statue que le Québec va investir 29 millions supplémentaires pour augmenter le nombre d’opérations bariatriques. D’abord, je me suis posé la question ce qu’est une opération bariatrique? Bref, les gens vont se faire opérer l’estomac (rétrécissement) pour manger moins. Six mille chirurgies de plus sur trois ans.

Je n’ai rien contre la volonté du M. le Ministre d’aider les gens à se débarrasser de leurs surplus du poids. Bien au contraire, je voudrais les aider en leur montrant par mon exemple que c’est possible.

Mais, est-ce que la chirurgie est la meilleure option? Est-elle la seule option? Est-ce une option sans risque? Comme n’importe quelle chirurgie, celle-ci comporte des risques sérieux des complications. Ne serait-il pas mieux dépenser cet argent pour sensibiliser les gens, pour leur donner les outils de perdre le poids (psychologue, diététiste, entraîneur qualifié), leur expliquer de quelle façon perdre les kilos et maintenir ce nouveau poids, de changer leurs habitudes alimentaires et de commencer à faire des exercices? Bref, de faire quelque chose de durable. Car, une fois opérés, ces gens n’auront jamais appris à maîtriser leur faim, ils ne sauront rien sur les bienfaits de l’exercice et il y aura toujours un risque qu’ils reprennent les mauvaises habitudes. Et l’estomac, comme n’importe quel autre muscle dans le corps humain, recommencera à s’étirer. Risqueront-ils une nouvelle chirurgie?

Vingt-neuf millions, c’est beaucoup d’argent et on peut faire beaucoup de choses avec ses sous. Beaucoup de choses utiles et pas des chirurgies bariatriques. Il faut aider les gens obèses à comprendre leur situation et le danger réel que représente leur poids, leur montrer comment arriver à un poids acceptable. Une chirurgie doit toujours rester le dernier recours.

Cette chirurgie qui comporte des risques non-négligeables devrait être réservé exclusivement aux cas qui n’ont pas réussi avec leurs propres moyens (et l’aide professionnelle) et qui n’ont plus rien à perdre, dont la vie est en danger imminent et immédiat. Je suppose qu’il n’y en a pas seulement six mille au Québec. Et si une chirurgie coûte environ 4 000 $ (si mon calcul est bon), plus le suivi par les diététistes, je suppose qu'avec le même suivi plus une aide de 1 000$ (disons pour les frais d'entraînement et je-ne-sais-pas-quoi), on pourrait traiter 29 000 personnes obèses. Avec les frais de 500$ par personne (le coût d'un abonnement ordinaire au gym), plus ledit suivi par le diététiste, on pourrait traiter 58 000 personnes. C'est pas mal plus que six-mille et la poussière.

Et, croyez-mois, je sais ce que je dis. Je souffrais d’obésité morbide et j’ai préféré maigrir que de prendre les pilules. J’ai réussi dans mon défi et je n’ai pas besoin des médicaments. Eux autres, ceux qui vont s’opérer, ont-ils assez de courage et d’aide pour relever ce défi? Car pour le faire, à part des services médicaux, il faut avoir des couilles.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire