23 octobre 2008

Pas une, mais deux fois

 

Mes objectifs pour 2008 étaient clairs: 5 km en moins de 24 minutes et 10 km en moins de 50 minutes. Alors, vu que j'ai fait ma seule course sur 5 km en 23:56 et ma deuxième course sur 10K en 49:35, il est évident que j'ai atteint mes objectifs.
Mais pour encore améliorer la situation, il y a un autre résultat que j'apprécie beaucoup, surtout que je l'ai fait pendant une course de "catégorie B". Cela veut dire, une course sur laquelle je ne comptais pas beaucoup pour faire un bon résultat, qui était là seulement pour le plaisir de courir.
Il s'agit de la course connue sous le nom de "Classique de Parc Lafontaine" et qui compte pour le championnat provincial. Mais, non, je n'étais pas dans la course pour les médailles ou pour un classement quelconque au niveau de ce championnat.
Au contraire, j'ai même hésité d'y participer et c'est pratiquement au dernier moment que j'ai décidé d'y aller. Je ne suis pas un lève-tôt et quand j'ai vu que la course commence à 10h15, j'ai enfin été motivé d'essayer, puis on verra...
Dimanche matin arrive avec le soleil et une température autour de zéro degrés, le tout accompagné de vents. Bref, le temps idéal pour ne pas porter le short et le "T-shirt". Je mets mes collants, un chandail technique épais et mon manteau léger, plus  un chapeau et des gants légers.
On apprend à ses fautes, c'est connu, et comme j'étais mal placé au départ de ma course sur 10 K au Marathon de Montréal, j'ai décidé de prendre un place assez en avant. Au moment du départ j'étais environ à la troisième ligne.
Le parcours est très beau - le premier tour fait un tour complet du Parc, ensuite on court un peu autour et un peu à l'intérieur du Parc Lafontaine (avec une montée que je n'aime pas trop car elle cause de difficultés, mais c'est une autre histoire.
Je commence assez lentement pour atteindre ma vitesse vers le deuxième kilomètre. Un kilomètre plus loin et je suis dans le rythme de 4:53. Mais au troisième kilomètre je ralentis considérablement. Je ne sais vraiment pas pourquoi. Je n’ai pas manqué d’énergie – c’était peut-être mon cerveau qui a commencé ses jeux de conservation d’énergie. J’ai joué au yo-yo (accélération – ralentissement) jusqu’au neuvième kilomètre que je reviens à ma vitesse normale. Puis au dixième et le dernier kilomètre, je décide de foncer. J’accélère juste avant l’entrée au Parc (et la fameuse montée), je commence à avancer, je trouve l’énergie supplémentaire, je dépasse plusieurs coureurs sans être dépassé et quelques mètres avant la ligne d’arrivée, au moment où je vois le temps 49:32 à l’afficheur, je fais une dernière accélération et passe avec un grand sourire. Mon temps? 49 :40, mon deuxième meilleur chrono sur 10 km et probablement la plus grande surprise dans ma brève carrière de coureur. J’ai fait mon dernier kilomètre à 4 :10, un temps incroyable pour moi, surtout avec beaucoup de vêtements et la pente détestable. Mais j’ai oublié tout cela car j’étais vraiment content de mon chrono et de la course au complet. Cinq secondes de retard par rapport à mon meilleur temps – cela ne me dérange pas du tout. Il faut être content de ces petites surprises agréables car il n’y en a pas tous les jours!