20 février 2010

Une machine, humaine

Je ne sais pas pour vous, mais je regarde assez souvent les événements des Jeux olympiques 2010. Quels exploits, quelle persévérance…quelle technologie et quel argent derrière tout cela.

Toujours plus haut, plus vite, plus loin. On essaie de se surpasser à chaque fois. Olympiens ou non, les sportifs aiment améliorer leurs résultats. C’est probablement dans la nature humaine. Certains vont utiliser les méthodes d’entrainement sophistiquées, d’autres la technologie avancée, d’autres vont tricher (drogues, bien sûr). Et certains vont utiliser seulement ce qu’ils ont – leur corps, cette machine incroyablement compliquée et performante. Mais ils n’iront pas aux jeux olympiques. Ils resteront chez eux, regarder les autres à la télé, comme moi.

Il y deux jours, le 18 février, la compagnie pour laquelle je travaille a organisée le traditionnel Défi escaliers. L’objectif est toujours le même : que les employés essaient de monter autant d’étages de notre siège social de 25 étages qu’ils sont capables. Un, deux, trois…vingt-cinq, tout compte. Et selon le nombre de participants, la compagnie verse l’argent à des fondations tel que la Fondation des maladies du cœur ou, comme cette année, celle de l’Hôpital Sainte-Justine. Chaque année, j’essaie de participer et de monter le plus grand nombre de fois ces 25 étages. Des fois je réussis bien, des fois une vilaine grippe m’empêche, comme en 2009. Cette année, j’étais enrhumé, mais un rhume ne peut pas m’empêcher d’y participer. À chaque cinq étages des bénévoles nous encourageaient, nous offraient de l’eau ou des serviettes ou bien, comme monsieur entre le 23e et le 24e étage, nous faisaient un petit vent avec une serviette et un grand « É-ho !» Avec un tel encouragement, on ne peut pas arrêter, n’est-ce pas? Quand j’étais dans ma 12e ou 13e montée, notre supporteur au 23e avec sa serviette m’a dit : « Monsieur, vous êtes une machine! ». Oui, une machine, mais humaine, un vrai enthousiaste heureux de participer à un tel événement.

Finalement, j’ai fait 16 montées en deux heures (400 étages), mon nouveau record. L’ancien était de 13 fois. J’ai prouvé à moi-même et aux autres que je suis toujours capable de bien performer quand la motivation est là. Et comment ne pas être motivé quand on sait que tes 736 collègues participent et donnent leur maximum pour encourager les enfants de persévérer et de bouger, pour améliorer leur santé. Dix mille Dollars que la compagnie a versé à l’hôpital, ça va aider aussi.